Il n’est pas interdit d’imaginer pour l’interprétation du monde d’autres déchiffrements, d’autres ordonnancements, que ceux auxquels nous avions fait jusqu’à maintenant pleine confiance.
Jean Dubuffet
L’espace urbain souffre d’une certaine évidence : il se montre tout entier, il semble immédiat. Entamer une réflexion sur les représentations instantanées de la ville revient à questionner ce qui fait l’espace entre visibilité et invisibilité. Quels sont les signes qu’il me faut déchiffrer ? Un espace n’est-il pas aussi ce qu’il me dit de lui à travers ses déchets ? Mes parcours tracent-ils les contours d’une autre histoire que celle de l’instant ?
Je lis des imbrications de formes, des superpositions, des chemins possibles pour le devenir des espaces urbains que j’explore, et j’imagine des histoires par lesquelles je prends place dans la ville.
Il était une fois une communauté imaginée aux Docks des Suds de Marseille. Au lieu de disparaître, le lieu fut repris en main, partagé et s’érigea peu à peu dans la ville high-tech comme un pied-de-nez aux promoteurs, un tiers-lieu comme un totem. Suivons la flèche et empruntons l’échelle… Nous sommes les bienvenues.
Il était une fois une rue de Rabat dont je suivis le bleu jusqu’à l’océan, poussée par le vent.
Il était une fois… une histoire à suivre.
Communauté des Docks des Suds à Marseille
Aquarellesur papier Arches
74,3 x 54,4 cm
2022
Encre de Chine et aquarelle sur papier torchon Fabriano – 23,5 x 50 cm – 2024