Nous ne voyons pas le monde comme il est. Nous le voyons comme nous sommes.
Anaïs Nin
Architecte de formation et docteure en sociologie de l’urbain, j’ai installé mon atelier d’artiste peintre à Marseille. Mes thèmes de travail questionnent la ville d’aujourd’hui : ses formes, ses modes de vie, l’expression des identités dans l’espace, les effets du temps, ses traces. En contrechamp de la surstimulation urbaine, mon travail témoigne d’une certaine lenteur, de l’inutilité, de l’abandon.
Et si cette quête de correspondance entre mon temps intime et les flux de la ville peut être lue comme la trame de l’ensemble de ma production, sociologique et artistique, elle le fait d’une manière obsessionnelle – j’ai été diagnostiquée tardivement autiste-asperger.
Pour continuer à avancer, une solution s’est imposée : se retirer du vacarme de la vie académique grâce aux méthodes de représentation graphique. De l’art ? Peut-être bien… Mais alors :
L’art comme (res)source de lâcher-prise.
L’art pour se faire une place.